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Quand les enfants répètent des vilains mots

  • Photo du rédacteur: Anaïs
    Anaïs
  • 14 sept.
  • 3 min de lecture

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Les gros mots, c’est un peu comme les taches de chocolat sur les habits clairs. On a beau faire attention, un jour ou l’autre, ça finit par arriver.


Même si nous faisons gaffe à nos mots, que nous parlons calmement et nous respectons mutuellement (je l’avoue, il m’arrive parfois de déraper aussi), la plupart du temps, les vilains mots que mes enfants rapportent à la maison n’ont jamais été prononcés chez nous. Cela prouve qu’ils viennent directement de l’école ou de la cour de récréation.


Et là bas, c’est une autre histoire. Ça fuse, ça rigole, et ils répètent des expressions qu’ils ne comprennent pas toujours, voir jamais! Et devinez où ces jolis trésors atterrissent ? Exactement : dans notre salon, au moment du repas. Alors, que faire quand on entend son petit de 6 ans sortir une énormité qui nous donne presque envie de recracher notre café ?


Moi, j’ai choisi une méthode assez directe, je leur explique ce que le mot veut dire. Cash!

Pas pour les choquer hein, mais pour leur montrer le sens réel de ce qu’ils disent. Parce qu’un enfant qui balance un gros mot sans en avoir la moindre idée, c’est un peu comme un perroquet qui répète sans réfléchir. Et dès qu’il comprend que son mot préféré de la semaine signifie insulter quelqu’un ou rabaisser une partie du corps, je trouve que ça change la donne. Souvent, ça casse un peu le côté rigolo ou interdit, et hop, le mot perd de son éclat.


Et puis il y a aussi la dimension sociale derrière les gros mots. Souvent, les enfants ne jurent pas pour blesser, mais plutôt pour faire comme les copains. C’est une façon de tester leur appartenance au groupe, de montrer qu’ils savent des choses. Leur rappeler que répéter un mot peut donner l’impression d’être drôle sur le moment, mais que ça peut aussi faire mal à quelqu’un d’autre, ça les aide à réfléchir. On peut leur dire "Oui, ça fait rire tes amis, mais imagine si on te disait ça à toi". Cette petite gymnastique d’empathie, même si elle n’est pas immédiate, finit par porter ses fruits.


Bien sûr, tout ça, je le fais avec bienveillance. Plutôt que de réagir brutalement avec un "On ne dit pas ça !", j’essaie de leur expliquer pourquoi certains mots blessent. Je leur montre la différence entre un mot qui fait rire et un mot qui fait mal. Les enfants comprennent très bien la logique du "ça fait du bien ou ça fait du mal". Et parfois, juste le fait de comprendre le pouvoir d’un mot suffit à leur donner envie de choisir autrement. Et je vous partage mon astuce avec mes enfants : on s’amuse parfois à inventer des faux gros mots comme; crotte de bique, purée de patate ou encore nom d’une pipe en bois 🤪. Le côté rigolo dédramatise la situation et, surtout, ça garde l’énergie du gros mot sans blesser personne. Les enfants adorent, et ça devient presque un jeu de créativité familiale.


Après, soyons honnêtes, il n’y a pas de recette miracle. Certains parents préfèrent ignorer, en mode "si je ne réagis pas, ça passera". D’autres sanctionnent, pour poser un cadre très clair. Et puis il y a ceux qui transforment la situation en blague, histoire de dégonfler l’importance du mot. Chacun fait comme il le sent, et c’est très bien comme ça.


Mon petit avis perso est que la bienveillance et le dialogue marchent souvent mieux que l’interdiction sèche. Mais encore une fois, ce n’est que mon expérience, et chacun·e est libre de faire ce qui lui semble le plus juste pour son enfant.


Prenez bien soin de vous et de vos proches


Anaïs


PS : Si vous souhaitez cultiver la lumière des paroles douces plutôt que la noirceur des vilains mots, découvrez ma boîte de 50 petits mots bienveillants. Ces petits mots peuvent servir à cueillir l’intention du jour (pour les enfants comme pour les adultes). Et si vos enfants savent lire, vous pouvez les disposer à côté du bol au déjeuner, sur l’oreiller le soir ou dans le sac d’école. Sentez-vous libre de choisir le lieu et le moment les plus adéquats.




 
 
 

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