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Vacances sous toile ou sous tôle ? Chroniques d’un camping à quatre, chapitre 1

  • Photo du rédacteur: Anaïs
    Anaïs
  • il y a 2 jours
  • 4 min de lecture

Autant vous dire les choses comme elles sont, le camping avec des enfants, c’est une expérience qu’on n’oublie pas. Chez nous, tout a commencé en tente. Une tente aussi vieille que nous, un peu bancale, qu’on plantait courageusement en priant que les sardines tiennent bon. (Spoiler : elles ne tenaient jamais bon du premier coup.)


Les premières nuits, on les passe à jouer à Tetris humain. Un enfant dans un sac de couchage qui descend tout seul au fond de la pente. Un autre qui parle dans son sommeil (ou qui rigole avec un moustique imaginaire à 2 h du mat), et vous, lovés contre une paroi glaciale, en train de chercher mentalement le mode d’emploi du sommeil. Le tout, sans vous rendre compte que le matelas se dégonfle lentement, vous faisant vous retrouver au petit matin collés au sol comme une tranche de jambon. Et puis il y a le fameux moment où l’un des enfants murmure “j’ai envie de faire pipi”. Évidemment, il est 3 h 27, il fait 12 degrés et vous êtes en pyjama. L’aventure, vous dis-je.


Quand vient le matin, la cafetière ne tient pas sur la table pliante, les céréales sont molles parce que le lait a dormi dans une glacière tiédasse et le plus petit a déjà mangé 500 grammes de boue en ramassant des pives. Mais bizarrement, il y a cette lumière dorée, ce soleil réchauffant du matin, les rires des enfants restés dans la tente à jouer avec leurs doudous, le voisin d’à côté qui dit bonjour avec son mug, et cette impression bizarre que c’est vraiment les vacances.


Après quelques séjours, des tentes trempées, des nuits écourtées et des dos coincés, on a fait un choix. Un grand, un vrai. On a acheté une caravane ! Le grand luxe. On peut se lever debout, faire pipi dedans, ranger les habits dans des placards, et même brancher une guirlande lumineuse sans faire sauter tout le camping. Certes, il faut reculer en zigzag sur le terrain du camping pendant que tout le monde vous regarde, mais une fois calée, c’est le pied. Tout le monde dort presque bien. Il y a un mini-frigo pour les glaces et personne ne se réveille avec une fourmi dans le nez. Et surtout, surtout ! On peut partir beaucoup plus souvent car ça permet les petits week-ends improvisés.


En revanche, le camping à quatre, ce n’est pas juste “on embarque les maillots et on verra bien”. Non non. Camping à quatre, c’est une stratégie. Et encore plus quand on voyage avec deux enfants de 5 et 7 ans qui ne se contentent plus du tout de regarder les papillons pendant des heures.


Ce qu’on embarque avec nous, ce sont des jeux de société simples et sans trop de petites pièces (parce qu’on les perd toujours dans l’herbe). Des livres d’histoires pour le soir. Des raquettes, des bulles, des cahiers de coloriage, bref, de quoi meubler les instants “y’a personne avec qui jouer”. Parce que oui, parfois, il n’y a pas d’autres enfants dans le camping. Et dans ces cas-là, vous devenez, tour à tour, copain, chef de mission spatiale, cheval, méchant dragon et joueur de Uno déloyal (parce que vous avez osé gagner).


Pour les dodos au départ, on croyait que le sac de couchage double pour les enfants serait l’idée du siècle : tout le monde au chaud, ça fait des câlins, ça dort mieux… (mais bien sûr). On a très vite compris que notre petit de 5 ans dort en diagonale, fait tourner le duvet comme une essoreuse, et finit par recouvrir le visage du grand frère avec son doudou. On est donc passés à deux sacs de couchage séparés, un pour chaque mini-nous, chacun avec son doudou attitré, son oreiller et son espace vital bien délimité.


On prend des vêtements confortables et pas trop dommage, mais aussi des pulls car les soirées sont fraîches. Des tongs, des baskets, des sandales. À savoir qu’il y aura au minimum 4 paires de chaussettes mouillées par jour, car ils n’ont pas voulu mettre les claquettes le matin (merci la rosée). Une grande trousse à pharmacie pleine de trucs "au cas où". Une lampe de poche (ou deux). Pour la nuit, pour aller voir les étoiles, ou chercher la peluche coincée entre les coussins à 4h16. Et bien sûr, des encas. Beaucoup d’encas. Quand les enfants s’ennuient, ils ont F-A-I-M. Même s’ils viennent juste de finir un paquet de chips.


Et surtout, prenez aussi un peu de confort pour vous ! Une chaise pliante confortable, une tisane, un verre de rosé pas trop chaud, un bon bouquin. Parce que camper, c’est chouette ! Acceptez que rien ne soit vraiment parfait, mais que dans ce joyeux bazar, il y a des trésors qu’on n’échangerait pour rien au monde. Des rires étouffés sous la couette, des petits-déjeuners avec des miettes plein les genoux, des histoires inventées au clair de lune et cette sensation douce et fugace d’être ensemble, loin du quotidien, même si un peu chiffonnés, un peu collants, un peu fatigués.


Alors, tente ou caravane, matelas gonflable ou lit fixe, je vous souhaite un été plein de souvenirs, et un minimum de moustiques. Je reviendrai avec un chapitre 2 puis 3 puis + au fil de nos aventures.


Prenez bien soin de vous et de vos proches.


Anaïs

 
 
 

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